Ces jours on célèbre les 84 années de la révolution ouvrière de 1934 en Asturies (région du nord de l'Espagne). "Ochobre" c'est Octobre en bable, le dialecte asturian.
La dernière cause c'est l'ajout au gouvernement de la deuxième République espagnole de trois ministres du parti CEDA (extrême droite). Mais las raisons de fond sont la lutte des ouvriers contre la bourgeoisie.
Asturies, région très montagneuse est le grand dépôt espagnol de charbon, avait un tissu ouvrier particulier: le double travailleur industriel (souvent minier) et paysan, cependant figure bizarre en Espagne dehors cette région. Les montagnes et les vallées profonds, les fortes peintes et les mauvais chemins et routes, étaient difficiles à surveiller, donc pas facile de réunir en latifundium, comme c'est les cas dans la majorité d'Espagne à l'époque. Même aujourd'hui ils restent beaucoup des latifundium, surtout à Castilla, Andalucía et Extremadura.
Le charbon asturien est d'excellent qualité, mais il est très profond (souvent au dessous des 600 mètres), et il est souvent accompagné de gas , le "grisú", donc les mines asturiennes sont dures et dangereuses, et le travail pénible.Les mineurs avaient accès à dynamite et il y avait deux usines d'armes très importantes: à Oviedo (la capitale) et à Trubia, toutes les deux dans le centre de la région.
Le 5 octobre 1934 le syndicat UGT (bras du Parti Socialiste (PSOE) et CNT (syndicat anarchiste espa) appelèrent à la grève dans tout le pays. La grève fut suivi de manière irrégulière selon les régions, mieux dans les grandes villes et les endroits plus industriels , peut ou rien dans les régions des grands latifundiums.
En Catalogne il y eu certain succès de la grève (et même Lluis Companys proclama l'indépendance de Catalogne), mais on peut pas parler de révolution quand même.
Fut seulement le mouvement ouvrier d'Asturies qui aurait pris le pouvoir politique de la région au complet, pendant quinze jours. Il y eut des experiences très intéressantes , par exemple dans le quartier de El Llano (Gijón), ou à La Felguera, qui arriva à se nommer "La commune de La Felguera".
Dans ces endroits "la vie fut régularisé selon les postulées anarchistes: socialisation de les moyens de production et la richesse , abolition de l'autorité, du capitalisme et même de l'argent. Pour l'organisation du consume il se créa un Comité de Fournitures , avec des délégués par rues , dans les magasins d'alimentation, qui controlaient le nombre de voisins par rue, et distribuaient les aliments." (Manuel Villar. "El Anarquismo en la Insurrección de Asturias: la CNT y la FAI en octubre de 1934").
Toutes les décisions les prenaient les assemblées populaires, et aucun service ni production arrêta dans cette quinzaine révolutionnaire: secteur médical , fournissement électrique, mines, ateliers, usines....toute une expérience d'auto-gestion.
Mais le gouvernement de la république ne pourrait laisser passer. Les dernières places à se rendre, les vallées miniers. La répression fut terrible , commandée sur place par le général Yagüe...et dès Madrid par un tel Francisco Franco (qui deux ans après fut en tête de le coup d'état militaire et qui arrêta d'un coup le progrès, et mis l'Espagne dans le frigo 40 ans): environ 1500-2000 morts, surtout des miliciens asturiens, violations, enlèvements... La vengeance continua au long des années.
Quelques liens:
LA REVOLUCIÓN ESPAÑOLA DE 1934 o "De cómo la República traicionó los deseos de los trabajadores"La Revolución de Asturias, octubre de 1934: La Revolución obrera, la Revolución mineraRévolution asturienne
Dernière modification par empanada (10-10-2018 10:39:41)
"blues are the roots and the other musics are the fruits" . Willie Dixon