L’UDF, alias Universal Disk Format (anglais pour « format universel de disque »), destiné à la base aux disques optiques, est en effet utilisable sur les clés USB, les cartes mémoires, les disques durs, les disques SSD. Ce format est ouvert, indépendant du système d'exploitation, sans royalties, et normalisé (ISO/IEC 13346, ECMA-167 version de 1994, et dernière version en vigueur : Spécification de l'"Universal Disk Format" : Révision 2.60 du 1 mars 2005 ).
Pourquoi l’UDF et pas le NTFS, l’exFAT ou même FAT32 ? Pour bénéficier de la compatibilité POSIX et garder ainsi les permissions des dossiers et des fichiers. Ceci ne pose pas de problème en cas de déplacement des supports externes ( clé USB ou disque externe ) entre un ordinateur POSIX ( Mac ou Linux ) et un ordinateur Windows.
Par contre il y aura des risques de problèmes de permissions en en ce qui concerne les déplacements des supports entre ordinateurs POSIX ( Mac ou Linux ).
L’UDF permet de travailler sur de gros fichiers (16 exaoctets, on a le temps de voir venir) et est supporté en lecture par la majorité des systèmes d’exploitation. Pour l’écriture, Mac OS X 10.5 (au moins), Windows Vista (et plus) et Linux (depuis le noyau 2.6) peuvent aussi écrire sur les supports de stockage formatés en UDF.
Ce tuto du wiki vous explique comment créer cette partition commune entre Linux et Windows : Création d'une partition de stockage de données au format udf commune à Windows et Debian (dualboot)
apt update && apt upgrade && apt install --reinstall gparted libudf0 udfclient udftools
La taille maximale de volume est de 2 Tio si les secteurs sont de 512 octets
La taille maximale de volume est de 8 Tio si les secteurs sont de 2048 octets
La taille maximale de volume est de 16 Tio si les secteurs sont de 4096 octets
Source de l'information : https://en.wikipedia.org/wiki/Universal_Disk_Format
Avant de créer le système de fichiers au format UDF, il faudrait selon raleur réinitialiser complètement le support de stockage. Ceci afin, d'après raleur, d'éviter les superblocs restants ou d'autres métadonnées qui pourraient perturber la détection du type de système de fichiers par le système d'exploitation :
dd if=/dev/zero of=/dev/sdx bs=512
fdisk -l
mkudffs --utf8 -b 512 --label="Nom que vous voulez" /dev/sdx
Le label, c'est à dire le nom du Volume sera codé en utf8, les secteurs ou blocs seront de 512 octets. Le nombre total de secteurs du support est omis ici dans ce cas car il est calculé par mkudffs.
Dans ce cas, d'abord trouver le nombre de secteurs du support de stockage avec fdisk, exemple :
fdisk -l /dev/sdx
Disque /dev/sda : 1,82 TiB, 2000398934016 octets, 3907029168 secteurs
Le nombre de secteurs sera reporté à la fin de la commande :
mkudffs --utf8 -b 512 --label="Nom que vous voulez" /dev/sdx 3907029168
Les résultats des tests sont conformes à ce qu'écrit la documentation. Extrait de mkudffs : On the other hand, Microsoft Windows systems are unable to detect non-removable hard disks without MBR or GPT partition table. Removable disks do not have this restriction. En revanche, les systèmes Microsoft Windows ne sont pas en mesure de détecter les disques durs non amovibles sans table de partition MBR ou GPT. Les disques amovibles n'ont pas cette restriction.
UDF filesystem is supposed to be formatted on the whole media and not to the partitioned hard disk. Mac OS X systems enforce this rule and reject to automatically mount UDF filesystem unless it is formatted on the whole unpartitioned hard disk. Possible partition table (e.g. MBR or GPT) on disk with valid UDF filesystem is ignored.
Penser bien à remplir ces champs « Étiquette » et « Nom de la partition » pour vous éviter ensuite des manipulations ultérieures.
Ouvrir GParted. Sélectionner le support de stockage voulu.
Faites Périphériques → Créer une table de partitions
Support de stockage externe formaté avec cette méthode testé non-compatible avec Mac OS X 10.9.5
Il existe au moins, si ce n'est plusieurs scripts, qui permettent de formater des supports de stockage de manière interopérable pour simultanément être utilisables ensuite avec Linux, Mac OS et Windows.
Le site du script original format-udf : https://github.com/JElchison/format-udf
Le lien direct vers le script : https://raw.githubusercontent.com/JElchison/format-udf/master/format-udf.sh
Le script peut être lancé aussi bien du côté Mac que du côté Linux. Nous décrirons ici que son lancement côté Linux.
fdisk -l
La commande par défaut passée en root sinon le chemin de l'exécutable blockdev ne sera pas pris compte :
format-udf.sh /dev/sdx "Nom du disque ou de la clé que vous voulez"
Le label, c'est à dire le nom du Volume sera codé en utf8, c'est à dire que vous pourrez mettre des caractères accentués dans le nom du Volume. La taille des secteurs ou blocs n'est pas indiquée ici car c'est celle qui aura été lue par blockdev. Par défaut, la partition sera de type MBR.
fdisk -l /dev/sdx
blkid | grep sdx
gdisk -l /dev/sdx
parted /dev/sdx print
Bien que les documentations indiquent la compatibilité, la confiance n'excluant pas le contrôle, des tests dans Windows 10 - 64 bits et Mac OS X 10.9.5 ont été réalisés :
1 = réussi, Z = non-testé, 0 = échec
Action dans Windows 10 - 64 bits | résultat sans partition Choix A | résultat avec partition gpt Choix B | résultat avec script Choix C |
Création d'un fichier à partir d'un modèle dans le support de stockage testé | 1 | 1 | |
Écriture dans ce fichier | 1 | 1 | |
Effacement dans ce fichier | 1 | 1 | |
Enregistrement des modifications de ce fichier | 1 | 1 | |
Copie de ce fichier au même endroit | 1 | 1 | |
Copie de ce fichier ailleurs que dans le support de stockage testé | 1 | 1 | |
Suppression du fichier en graphique, Windows ne mets pas à la corbeille, mais propose la suppression immédiate | 1 | 1 |
Action dans Windows 10 - 64 bits | résultat sans partition Choix A | résultat avec partition gpt Choix B | résultat avec script Choix C |
Création d'un dossier dans le support de stockage testé | 1 | 1 | |
Copie de ce dossier au même endroit | 1 | 1 | |
Copie de ce dossier ailleurs que dans le support de stockage testé | 1 | 1 | |
Suppression du dossier en graphique, Windows ne mets pas à la corbeille, mais propose la suppression immédiate | 1 | 1 |
Action dans Mac OS X 10.9.5 | résultat sans partition Choix A | résultat avec partition gpt Choix B | résultat avec script Choix C |
Création d'un fichier à partir d'un modèle dans le support de stockage testé | Z | 0 | |
Écriture dans ce fichier | Z | 0 | |
Effacement dans ce fichier | Z | 0 | |
Enregistrement des modifications de ce fichier | Z | 0 | |
Copie de ce fichier au même endroit | Z | 0 | |
Copie de ce fichier ailleurs que dans le support de stockage testé | Z | 0 | |
Suppression du fichier en graphique | Z | 0 |
Action dans Mac OS X 10.9.5 | résultat sans partition Choix A | résultat avec partition gpt Choix B | résultat avec script Choix C |
Création d'un dossier dans le support de stockage testé | Z | 0 | |
Copie de ce dossier au même endroit | Z | 0 | |
Copie de ce dossier ailleurs que dans le support de stockage testé | Z | 0 | |
Suppression du dossier en graphique | Z | 0 |
man mkudffs
man udfinfo
man udflabel
Sources de documentation: