Les sources du noyau sont archivées à cette adresse : The Linux Kernel Archives.
cd /usr/src
Puis après avoir récupérer l'adresse du lien de l'archive “tar.xz” par exemple.
wget https://www.kernel.org/pub/linux/kernel/v3.x/linux-3.16.1.tar.xz
tar -xvJf linux-3.16.1.tar.xz
ls
linux-3.16.1 linux-3.16.1.tar.xz
ls linux-3.16.1
arch Documentation init lib README sound block drivers ipc MAINTAINERS REPORTING-BUGS tools COPYING firmware Kbuild Makefile samples usr CREDITS fs Kconfig mm scripts virt crypto include kernel net security
xz –decompress nom-fichier.xz
Depuis le répertoire parent des fichiers ou dossiers à archiver.
tar -cf fichier.tar dossier-à-archiver/
ou
tar -cf fichier.tar fichier1 fichier2 ...
-c pour archiver
-f pour créer un fichier “filezilla.tar”
Depuis le répertoire parent du fichier à désarchiver:
tar -xf fichier.tar
tar permet aussi de compresser :
-cj : pour compresser du bz2
-cz : pour compresser du gz
-cJ : pour compresser du xz
-cv[j[z][J]] : verbose
-f : pour créer un fichier
tar -cJf fichier.tar.xz fichier1 fichier2
ou
tar -cf fichier.tar dossier/
tar -xvJf fichier.tar.xz
-xvJf : pour décompresser du xz
-xvjf : pour décompresser du bz2
-xvzf : pour décompresser du gz
touch essai1 essai2
Archivage et compression :
tar -cJf essai.tar.xz essai1 essai2
Désarchivage et décompression :
tar -xvJf essai.tar.xz
essai1 essai2
rm essai1 essai2
Par exemple, sur mon système debian:
ls /boot/ | grep ".*linu*"
vmlinuz-3.2.0-4-amd64
./drivers
: contient des dossiers pour les éléments matériels ./fs
: contient des dossiers pour système de fichiers supportés./net
: contient les dossiers pour les différents supports réseaux
Lors de la préparation de la compilation on peut choisir les fonctionnalités que l'on souhaite, et si on les souhaite de façon modulaire ou dans le monobloc.
Voir plus bas
cd /usr/src/linux-source-3.2 && ls
arch crypto include Kconfig Makefile REPORTING-BUGS sound block Documentation init kernel mm samples tools COPYING drivers ipc lib net scripts usr CREDITS fs Kbuild MAINTAINERS README security virt
README
: instructions pour la compilation et information sur la documentationDocumentation
: sur les fonctionnalités du kernel, très technique : dans cette documentation commencer par lire les fichiers “INDEX” qui sont des résumés de chaque fichier de “technique” de la doc.
Un patch permet de modifier un logiciel existant.
Cela permet corriger un noyau manuellement, mais aussi de “passer à une version supérieure”.
Par exemple on a une version du noyau 3.8 et on se sert du patch pour la faire passer à la version 3.9.
Il y a aussi des patch pour modifier le comportement du kernel par exemple rt (temps réel).
aller sur https://www.kernel.org/pub/ → “linux” puis v3.x → cliquer sur “Last modified”.
cd /usr/src/ && wget https://www.kernel.org/pub/linux/kernel/v3.x/linux-3.8.tar.xz
tar -xvJf linux-3.8.tar.xz
linux-3.8 linux-3.8.tar.xz
Pour télécharger un patch : https://www.kernel.org/pub/
→ linux → kernel → les v… sont les différentes versions.
Par exemple, v3.x : il y a les “ChangeLogs”, les “kernels” (entiers, “linux…”), et les “patch”.
Il existe le patch “patch-3.8.13.xz”
cd /usr/src/ && wget https://www.kernel.org/pub/linux/kernel/v3.0/patch-3.8.13.xz
xz -k -d patch-3.8.13.xz
patch-3.8.13 patch-3.8.13.xz
ou unxz fichier.xz
cd linux-3.8
make kernelversion
3.8.0
patch -p1 < ../patch-3.8.13
make kernelversion
3.8.13
gzip -cd patch-version.gz | patch -p0
bzipp2 -dc patch-version.bz2 | patch -p0
patch -p0 < version
Normalement on devrait lancer “patch” depuis le dossier parent du dossier source, par exemple /usr/src/, ou /Téléchargement dans lesquels il y aurait le fichier “linux-3.8”.
Si on avait lancé “patch” depuis le dossier parent au dossier des sources (“linux-3.8”)
patch -p0 < ../patch-3.8.13
Si on lance patch depuis le dossier des sources (“linux-3.8”)
patch -p1 < ../patch-3.8.13
(../patch-3.8.13 car on n'a pas mis “patch-3.8.13” dans le dossier des sources, on l'a laisser dans le dossier “/urs/src”)
Patcher avec un patch de version supérieure :
S'il est possible à partir d'une version .0 (par exemple 3.8.0)1) à un correctif éloigné (par exemple 3.8.13), pour une version déjà corrigée (par exemple 3.8.1) il faut passer par tous les intermédiaires (par exemple 3.8.2 ; 3.8.3 ; … 3.8.13). Pour passer à une version supérieure (“upgrader” de 3.8 à 3.9), il faut par exemple appliquer le patch 3.9 à la version 3.8, mais appliquer un patch 3.9 à une version 3.8.4).
Par exemple, pour passer de la version 3.8 à la 3.9 avec le patch “patch-3.9.xz” :
cd /usr/src/
wget https://www.kernel.org/pub/linux/kernel/v3.x/patch-3.9.xz
unxz patch-3.9.xz
Décompresser “linux-3.8.tar.xz” (ce qui supprime l'ancienne “linux-3.8”, qui était une 3.13, du fait qu'on avait déjà appliqué le patch)
tar -xvJf linux-3.8.tar.xz
cd linux-3.8
make kernelversion
3.8.0
patch -p1 < ../patch-3.9
make kernelversion
3.9.0
patch -p1 --dry-run < fichier-du-patch
Par exemple :
cd linux-3.8 && patch -p1 --dry-run < ../patch-3.8.12
Il est demandé “Reversed (or previous applied) patch detected)! Assume -R? [n]“
Il faut taper y
pour avancer jusqu'au bout. Ce message apparaît quand on applique un patch d'une version supérieure ou qu'on a déjà appliqué un patch, ou autre erreur.
Cette version avait déjà été patchée. On supprime le dossier source “linux-3.8” et on décompresse “linux-3.8.tar.xz”.
On essaie à nouveau :
cd linux-3.8 && patch -p1 --dry-run < ../patch-3.8.12
C'est ok donc on lance la commande :
cd linux-3.8 && patch -p1 --dry-run < ../patch-3.8.12
patch -p0 -R < ./patch-version-à-retirer/code> Par exemple, à la version "linux-3.8", <code root>cd linux-3.8
make kernelversion
3.8.0
Pour passer de la version linux-3.8.13 à la version linux-3.8.0, on fait :
/usr/src/linux-3.8# patch -p1 -R < ../patch-3.8.13
Et voilà :
make kernelversion
3.8.0
patch -p0 -B fichier-sauvegarde/ -b < ./patch-version
Par exemple, avant d'appliquer un patch,
cd linux-3.8 && mkdir save-linux-3.8
patch -p1 -B save-linux-3.8/ -b < ../patch-3.8.13
On vérifie la nouvelle version :
make kernelversion
3.8.13
Et on a une sauvegarde des sources de “linux-3.8.0”:
ls save-linux-3.8/
arch Documentation include lib net sound block drivers ipc Makefile scripts tools crypto fs kernel mm security virt
diff -ur linux-version oldfiles/linux-version > fichier-de-récupération-du-patch
“fichier-de-récupération-du-patch” est un fichier contenant une comparaison entre la sauvegarde de linux-3.8.0 et le dossier actuel (les sources patchée en linux-3.8.13).
-r : indiquer des répertoires
-u :
Par exemple :
cd /usr/src/
diff -ur . ./save-linux-3.8/ > patch-save
patch -p0 < ./patch-save
Vérifier :
make kernelversion
3.8.0
Il s'agit d'appliquer le patch en demandant la création d'un dossier “Makefile.orig” dans le dossier le nouveau dossier des sources patché.
Par exemple, application à la version linux-3.8.0
make kernelversion
3.8.0
du patch-3.8.13 :
patch -p1 -b < ../patch-3.8.13
Vérification de la nouvelle version du noyau:
make kernelversion
3.8.13
Le fichier “Makefile.orig” a été créé dans le dossier des sources :
ls
arch drivers Kbuild Makefile.orig samples usr block firmware Kconfig mm save-linux-3.8 virt COPYING fs kernel net scripts CREDITS include lib patch-save security crypto init MAINTAINERS README sound Documentation ipc Makefile REPORTING-BUGS tools
Il faut utiliser un script shell.
for i in $(find linux-3.8 | grep "orig") do DOSSIER=$(echo $i | sed 's/\.orgig//') mv -f $i $DOSSIER done
Elle permet le nettoyage ; la configuration ; la compilation ; l'installation.
make [ -f makefile] [options ] ... [cibles]
La cible définit l'action.
Par exemple pour un nettoyage :
make mrproper
Pour connaître son matériel voir : lspci ; lsmod
Avoir décompresser : “linux-3.16.1.xz”
cd /usr/src/linux-3.16.1/
make mrproper
make mrproper
supprime tous, fichiers de configuration et fichiers générés, il ne conserve que la source. Il faut l'utiliser avant la compilation.
make clean
Supprime les fichiers .o issus d'une éventuelle compilation précédente et d'autres fichiers inutiles, ne laisse que ceux nécessaires à la construction des modules.
make distclean
Supprime les fichiers de sauvegarde des éditeurs, les patchs.
La configuration permet de créer un fichier .config
apt-get install ncurses-dev
Puis :
/usr/src/linux-3.16.1# make menuconfig
→ choisir Save
→ choisir Ok
→ puis “Configuration written to .config” : choisir “Exit” pour l'instant.
→ Retour au premier écran : “Exit”
ls -a
. COPYING firmware ipc .mailmap README sound .. CREDITS fs Kbuild MAINTAINERS REPORTING-BUGS tools arch crypto .gitignore Kconfig Makefile samples usr block Documentation include kernel mm scripts virt .config drivers init lib net security
→ On a un fichier .config : composé d'un ensemble de clés=valeurs.
La clé indique la fonctionnalité, et la valeur “y” pour activer la fonctionnalité; valeur “m” pour mettre la fonctionnalité en module.
On peut soit l'éditer, soit utiliser make config
.
Avec make config, il demande fonctionnalité par fonctionnalité si on veut l'ajouter.
y pour l'ajouter
N pour ne pas l'activer
? pour avoir des infos sur la fonctionnalité.
Pour sortir :
Stop
make menuconfig
On sélectionne la catégorie qu'on souhaite modifier.
Par exemple on sélectionne “Network” puis <entrée>
On ajoute ce qu'on veut avec “shift+y” (ça met un “*” ou “shift+m” (ça met un “M”) ou “shift+n” (ça met un emplacement vide).
Ou ? pour avoir la doc de la fonctionnalité.
Idem avec interface graphique.
Pour les librairies GTK.
Résumé :
make dep
(pour les noyau 2.2 et 2.4 seulement)Dans le fichier décompresser des sources qui a été nettoyé :
/usr/src/linux-3.16.1# make
ou
/usr/src/linux-3.16.1# make all
→ il construit le monobloc et les modules
/usr/src/linux-3.16.1# make all | grep -iw "error"
C'est long ! Mais la compilation terminée, on a un “vmlinux” ; un monobloc qui peut être lancé par le bootloader.
make [bzImage [zImage] ]
→ bzImage ou zImage selon le type de monobloc
Après avoir fait un make bzImage
;
On fait un :
make modules
make rpm
rpm fichier-créé-avec-make-rpm
make-kpkg kernel_image
apt-get install kernel-package
Puis dans le dossier des sources, par exemple ”/usr/src/linux-3.16.1”
make-kpkg kernel_image
make install
Dans le fichier de ses sources (après make all
ou make
)
→ Cela copie le monobloc dans /boot
→ copie du fichier “system.map”
→ création et mise en place d'un initrd (si on ne l'a pas fait)
→ modifie grub
Il a été créé lors du make all
. Il fait une table de correspondance entre nom symbolique et leur adresse en mémoire.
→ cp System.map /boot/system.map-xxx
→ rm /boot/System.map
→ ln -s /boot/System.map-version-de-son-kernel /bootSystem.map
Si on a voulu séparer les différentes opération et qu'on a pas fait de make install
dans le fichier de source, on ajoute enfin les modules.
make modules_install
Cela installe tous les modules dans /lib/modules/n°kernel-version.
Opération indispensable avant de créer un initrd car pour le faire c'est dans /lib/modules/n°kernel-version que mkinitrd ou mkinitramfs il trouve les infos nécessaires pour créer un initrd.
Grub2 lance le kernel linux “vmlinux” mais peut avoir besoin de module pour lancer le système de fichiers.
Le INTial Ram Disk (ou initrd système de fichiers virtuel) se charge en mémoire vive (cramfs ou squashfs) qui sert de racine temporaire pour le kernel, qui peut alors aller chercher dans le système de fichiers du noyau ce dont il a besoin.
Mais si depuis la compilation le matos a changé, on ajoute les modules nécessaires dans un INITial Ram Disk qu'on crée pour cela, plutôt que de re-compiler un noyau.
Quelques outils pour créer un initrd :
mkinitrd /boot/initrd-XXXX.img n°du-kernel-version
→ On donne le nom qu'on veut pour son initrd
→ Par exemple : mkinitrd ./mon-initrd.img $(uname -r)
→ $(uname -r)
: pour le kernel actuel.
→ il se crée un initrd pour la version instalée de /boot : vmlinuz-3.2.0-4-amd64
→ Depuis /boot : ./mon-initrd.img 3.2.0-4-amd64
→ faire un uname -r
pour voir celle installée
→ Pour faire un initrd pour une autre, faire un make install avant (voir plus bas).
-f
pour écraser l'ancien.mv initramfs-xxx.img ~/
–preload <module>
: définir un module qui sera chargé avant le module SCSI au démarrage (utile pour certains drivers du disque dur, ou certains système de fichier.
image-version
: ajoute le nom du kernel au chemin de l'initrd ce qui permet d'avoir par exemple la création de initramfs-xxxx.img
–with=<module>
: pour personnalisé, ajouter des modules après le SCSI
mkinittramfs -o /boot/initramfs-xxxx.img n°kernel-version
-o
: pour indiquer le fichier de sortie-d
fichier de config : permet de détecter les drivers des systèmes de fichier dont il a besoin, par défaut c'est initramfs.-k
: ne pas supprimer le fichier temporaire qui a servi pendant la création.-v
: verbose-r
root : pour définir la partition racine (on peut définir ici ce qu'on a définit dans grub2)–supported-host-version=version-spécifiée
: avant de lancer mkinitramfs, vérifier si le programme peut créer une image pour la version spécifiée.–supported-target-version=version-target
: vérifier si une target est supportée
Quand on fait mkinitramfs -o /boot/initrd.img n°version
, ce n° de version signifie “va chercher dans /lib/modules/n°version, créé lors de l'installation des modules avec make modules_install
.
Par exemple :
mkintramfs -o mon-initrd.img $(uname -r)