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La partie qui fâche. La console (shell en anglais), le fameux “Ah oué, mais Linux c'est en mode texte ?”
Je pense que vous avez déjà compris au travers de cette documentation que celle-ci n'est absolument pas obligatoire. Je tiens à signaler tout de même que la console permet de faire des actions sur son système beaucoup plus rapidement qu'avec une interface graphique. Vous trouverez la plupart du temps sur l'Internet des lignes de commande, car c'est souvent plus simple que d'expliquer la même manipulation via une interface graphique, et beaucoup plus sûr, car on a confirmation du bon fonctionnement des commandes, et aucun risque d'erreur.
La console vous servira aussi pour configurer plus finement certaines choses, bref pour accéder à tous les secrets de votre système. (Cette fois, je dis, « attention aux expérimentations douteuses ! » en tant qu'administrateur (commande su), car vous pouvez casser votre système).
Comme je l'ai indiqué à de nombreuses reprises, tous les paramétrages et préférences sont stockés dans des fichiers de texte brut. C'est-à-dire qu'avec un simple éditeur de texte, il est possible, lorsque l'on connaît la syntaxe du fichier, de modifier ceux-ci. Cela est bien plus rapide d'effectuer ces changements par ligne de commandes (oui oui, il y a des éditeurs de texte en ligne de commande) que de le faire de manière graphique, et c'est logiquement cette manière de faire qui est préférée lorsqu'on en a l'habitude. De plus, un grand nombre d'actions plus ou moins complexes peuvent s'exécuter à partir de scripts (suite de lignes de commandes contenues dans un fichier texte écrits dans un langage très simple à comprendre) : par exemple, sauvegarde automatique de votre système, tri dans les dossiers par mots clefs, etc… Tout ceci est éditable en ligne de commande parce que ces fichiers sont écrits en texte brut. On peut y effectuer très simplement des actions très puissantes.
La console ressemble à une fenêtre MSDOS, mais ne vous y trompez pas, elle est bien plus performante. Vous pouvez lancer des programmes en tapant leur nom, bien utile quand il y a une erreur car celle-ci sera indiquée dans la console. La console de Linux, comme sur la plupart des Unix, propose la complétion automatique, c'est-à-dire qu'avec la touche TAB, vous pouvez compléter ce que vous tapez, très utile pour naviguer dans l'arborescence.
Voir par exemple :
Il existe des distributions Linux permettant d'ouvrir l'usage du pc d'abord en console, slackware
par exemple.
Sinon, avec knoopix
par exemple, vous pouvez passer en Console à partir de la session graphique habituelle. Voir : Depuis une session graphique plus bas.
Le menu GRUB correctement proposé, choisir l'ouverture par la seconde ligne (single) :
Debian GNU/Linux, kernel 2.6.26-2-amd64 (single-user mode)
Depuis une session graphique habituelle déjà ouverte, avec bureau joli et souris qui frétille :
Pas de panique !
Entrer dans une console, appuyez en même temps sur les touches :
Ctrl Alt F1
Revenir en graphique, appuyez en même temps sur les touches :
Alt F7
Nous disposons de six consoles que l'on peut ouvrir indépendamment chacune des autres avec les touches :
Alt F1
Alt F2
Alt F3
Alt F4
Alt F5
Alt F6
Alt F7
Exercez-vous avec délectation à naviguer entre ces consoles virtuelles, cela vous familiarisera davantage.
Ouvrez des sessions root et des sessions users, entrez des commandes que vous connaissez déjà, sinon, voir :
Pour vous tapoter la comprenette !
Pour signaler que vous arrêtez d'écrire :
Ctrl D
L'interpréteur de commande ne fera aucune différence entre votre Ctrl D et une fin de fichier, il se fermera de lui-même.
Pour en sortir explicitement, écrire :
exit
Ce mot clé ordonne explicitement à l'interpréteur de se fermer. Écrire “exit” dans une console ou à la fin d'un fichier est ridicule en regard de la facilité d'un Ctrl D (dans une console) ou de la fin naturelle du fichier. La commande “exit” a été conçue pour stopper un script prématurément, c'est-à-dire sans interpréter les lignes suivantes.
Brutale et efficace.
Si rien d'autre ne fonctionne (ça m'arrive…) :
Ctrl Alt Suppr
Et vous vous trouverez devant un reboot du PC en action !
Cela équivaut à écrire :
reboot
Bienvenue au pays des geeks !