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Un PC est une machine qui écrit des 0 et des 1 sur les secteurs d'un disque et qui utilise une carte graphique pour nous permettre de les lire sur un écran.
Un système d'exploitation (ou OS) est un logiciel qui, en première couche, possède les bases de fonctionnement pour gérer le matériel installé2).
L'OS fournit aussi l'interface graphique qui se trouvera être plus ou moins séparée de cette première couche.
Par exemple. Windows mélange ces deux couches alors que, dans le but d'un fonctionnement et d'une clarté meilleurs pour l'utilisateur, GNU/Linux les sépare davantage.
Bien que fournie avec l'OS, l'interface graphique n'en fait pas réellement partie.
L'interface graphique vient se placer au-dessus de ce dernier et se divise en plusieurs parties :
C'est l'OS qui gère la mémoire.
La mémorisation permet de conserver et de distinguer les données propres à chacune des applications actives dans la machine.
La mémoire, c'est d'abord la RAM installée3), mais c'est aussi la partition swap créée sur le disque dur, lors de l'installation, et qui est utilisée par l'OS en cas de besoin.
En effet, une application en cours a besoin de conserver en mémoire des données à sauvegarder le temps de son exécution.
Plusieurs applications4) peuvent demander à s'exécuter en même temps et doivent donc chacune conserver en mémoire des données temporaires différentes.
Par exemple l'application gimp conservera une couleur particulière à reproduire pendant qu'une application de traitement de texte conservera une police de texte en cours et qu'un navigateur visitera une page sur la Toile…
Il n'y a pas plus de norme standard que de norme Microsoft pour la quantification de l'espace mémoire.
Par contre il y a beaucoup de confusion dans ce domaine.
Pour rappel, il y a deux familles de préfixes multiplicateurs normalisés :
SI
(ou décimaux) qui représentent des puissances de 10 : k=1000, M=1000^2, G=1000^3, T=1000^4, etc.Comme on peut le voir, les noms, symboles et valeurs des préfixes binaires et décimaux sont proches, mais leurs valeurs s'écartent en augmentant :
Les préfixes multiplicateurs binaires sont plus pratiques pour noter des valeurs qui sont des puissances entières de 2, comme la capacité des composants de mémoire (RAM ou flash) ou la taille d'un espace d'adressage, c'est pourquoi ils sont largement utilisés en électronique et informatique (mais pas en réseau et télécom où on utilise les préfixes décimaux).
Malheureusement la normalisation des préfixes binaires ci-dessus a été tardive, et entre-temps un usage sauvage des symboles des préfixes SI
, mais en leur attribuant des valeurs binaires, s'est développé dans ces domaines, et les mauvaises habitudes ont la vie dure.
Windows est dans ce cas : il utilise de façon constante la notation des symboles préfixes SI
mais en leur donnant des valeurs binaires.
Même chose pour le JEDEC, l'organisme de normalisation qui regroupe notamment les fabricants de composants électroniques de mémoire.
En ce qui concerne GNU/Linux, le noyau, qui gère la mémoire, fait plutôt la même chose. En revanche dans les programmes utilisateur, certains continuent à faire pareil, tandis que d'autres utilisent désormais les notations normalisées de façon correcte (ifconfig, parted).
free n'affiche pas de préfixe explicitement, mais affiche les valeurs en kibi, mébi ou gibi-octets, alors que sa page de manuel et son aide en ligne parlent de kilo, méga ou giga-octets.
Dans tous les cas, si vous avez un doute sur la signification d'un préfixe multiplicateur, c'est simple : affichez la valeur exacte sans préfixe, en bits ou octets et vous verrez bien.
Pour en revenir au sujet, la taille d'une barrette de RAM est une puissance entière de 2 dont la valeur est légèrement supérieure à la puissance entière de 10 correspondante.
Ne pas oublier qu'une partie de la mémoire est réservée par la carte mère (pour le GPU intégré notamment), et une autre est réservée par le noyau lui-même. Le total affiché par free ne compte pas la mémoire réservée par le noyau. Pour avoir une idée de ces quantités, on peut rechercher dans les logs du noyau une ligne qui commence par Memory :
dmesg |grep Memory
Memory: 126248k/131008k available (1762k kernel code, 4244k reserved, 853k data, 252k init, 0k highmem)
Il s'agit d'une machine qui a 128 Mio de RAM, soit 128*1024=131072 Kio, valeur très proche de 131008 k. 126248 k est plus proche de la valeur qui est affichée par free dans la colonne total (126564).
Je n'ai jamais vu de chipset qui limite la RAM à 3 Gio (ou 3 Go, ce qui a encore moins de sens). 2 Gio, 4 Gio, la limite est toujours une puissance entière de 2, ce qui est logique.
Merci raleur.
Lien des sources sur le forum df : https://debian-facile.org/viewtopic.php?pid=157275#p157275
Pour apporter des commentaires, utilisez comme pour tous les tutos le lien de l'en-tête et non pas ce dernier lien qui est une résolution particulière et sert à remettre le contexte ainsi qu'aux remerciements mérités à qui de droit.
Voir à propos des processeurs ce post dans le forum :
Schématiquement, un PC standard d'un seul processeur ne peut exécuter qu'une opération à la fois.
Pourtant, nous pouvons simultanément :
Et nous le faisons comme si tous ces programmes s'exécutaient ensemble !
C'est le principe du multitâche dit préemptif 5).
En fait, l'OS répartit ces actions en les exécutant non chacune dans son ensemble, mais chacune en pointillé avec les autres, et il le fait si rapidement qu'il donne l'illusion qu'elles s'exécutent toutes en même temps !
Toutefois, le passage d'une application à l'autre a un coût de temps qui est d'autant plus long qu'il s'y ajoute la restauration de l'ensemble des paramètres de chaque application en exécution simultanée, notamment la reconnaissance de la mémoire virtuelle attribuée et l'instant de calcul du processeur avant l'interruption.
Le pilote de périphérique7) permet à l'OS de faire fonctionner le matériel installé via une interface toujours identique (Hardware Abstraction Layer) malgré leurs composants électroniques différents.
Par exemple, les cartes graphiques diffèrent les unes des autres. Le driver en établit les spécifications techniques et permet à l'OS de demander d'afficher les données sur l'écran toujours selon la même méthode.
Ainsi, quels que soient les composants des cartes graphiques, pour l'OS un point reste un point, un rectangle un rectangle, etc…
Les drivers font partie de l'OS bien qu'ils puissent être fournis séparément par le constructeur.
Aujourd'hui, il existe un mode dit protégé qui permet d'avoir entre autres un meilleur modèle d'accès à la mémoire.
Dans ce dernier, il y a plusieurs niveaux d'exécution qui permettent d'avoir des privilèges différents :
Les Firmware sont des micro-programmes souvent fournis par le constructeur que le pilote noyau doit charger dans une RAM incluse dans le matériel devant la RAM du PC gérée elle par l'OS.
Ce matériel peut aussi posséder un processeur agissant préalablement à celui du PC géré par l'OS.
Au démarrage, GNU/Linux doit passer par plusieurs initialisations et divers programmes pour devenir utilisable
Chacune de ces étapes peut être configurée afin d'obtenir, par exemple, des fonctions supplémentaires, gagner du temps au démarrage, etc…
L'initialisation, c'est quand la racine est montée et le processus /sbin/init est lancé.
Rappel de la séquence de démarrage normale :
C'est lors de cette dernière étape que le mode recovery a un effet.
Merci à al louarn et raleur pour ces précisions sur le post du forum :
Le tout premier programme à être lancé est le BIOS. Celui-ci va chercher dans les paramètres du BIOS un chargeur, c'est-à-dire un petit programme destiné à lancer l'OS.
Un chargeur permet aussi à l'utilisateur de lancer un des OS installés dans le même PC.
C'est ce qu'on nomme le multiboot.
Les chargeurs les plus utilisés pour lancer un noyau Linux sont LILO et GRUB et sont capables tous deux de passer des options au noyau.
La configuration pour GRUB :
Au démarrage, le noyau va initialiser le matériel présent à l'aide des drivers des périphériques qu'il contient.
Sont d'abord initialisés les éléments principaux du PC, comme le processeur, les contrôleurs de périphérique… Les périphériques externes viennent ensuite.
À ce stade, le noyau configure rapidement la carte graphique dans un mode standard pour permettre la lisibilité des opérations par l'utilisateur.
Il y a deux manières d'influer sur ce que va faire le noyau.
Les options peuvent être modifiées d'un démarrage à l'autre de façon temporaire ou définitive. Cool, non ?
La recompilation n'est nécessaire que pour des cas particuliers d'ajout de matériels spécifiques par exemple…
Option | Description |
---|---|
vga=XXX | Modifie la résolution d'écran utilisée pendant le démarrage. |
no-scroll | Désactive le défilement du texte sur l'écran. |
noapic | L'APIC permet à plusieurs périphériques de partager des ressources communes (les IRQ). Avec cette option, on désactive ce mécanisme en cas de problème avec certains matériels. |
mem=XXX | Indique la valeur de la mémoire vive présente sur la machine. Par exemple 512M désignera 512 Méga-octets de mémoire. |
init=XXX | Indique le programme lancé après l'initialisation du noyau. |
Et d'autres encore…
Une fois que le noyau a fini l'initialisation, il lance le programme init
qui va devenir le père de tous les autres processus et portera l'identifiant8) 1.
Pour trouver init, le noyau va lancer sa recherche dans ces répertoires :
Dès qu'il trouve init, le noyau lui passe immédiatement le contrôle de la suite des événements.
Pour modifier la recherche on utilise l'option du noyau init= en lui indiquant le chemin complet9) de l'exécutable à lancer.
Le fichier init se configure dans le répertoire : /etc/inittab
.
Exemple de configurations :
id:5:initdefault: si::sysinit:/etc/rc.sysinit l0:0:wait:/etc/rc.d/rc 0 l1:1:wait:/etc/rc.d/rc 1 l2:2:wait:/etc/rc.d/rc 2 l3:3:wait:/etc/rc.d/rc 3 l4:4:wait:/etc/rc.d/rc 4 l5:5:wait:/etc/rc.d/rc 5 l6:6:wait:/etc/rc.d/rc 6 ca::ctrlaltdel:/sbin/shutdown -t3 -r now
Explication en tableau :
Position | Nom | Description |
---|---|---|
1 | Identifiant | Une chaîne de caractère choisie par l'utilisateur (sauf dans certains cas particuliers) et permettant d'identifier la ligne. |
2 | Niveaux d'exécution | Les niveaux d'exécution pour lesquels cette ligne doit être prise en compte. |
3 | Action | Contient une des actions prédéfinies indiquant ce qui doit être fait. |
4 | Programme | Le programme qui doit être exécuté lorsque l'on rentre dans les niveaux indiqués. |
Certains champs peuvent être ignorés selon ce qui est choisi.
Tableau de configuration pour /etc/inittab
(les configurations principales…)
Action | Champs ignorés | Description |
---|---|---|
initdefault | Programme | Permet d'indiquer le niveau d'exécution à utiliser par défaut. Le champ Niveaux d'exécution contiendra alors une seule valeur qui sera ce niveau par défaut. |
sysinit | Niveaux d'exécution | Le champ Programme contient le chemin vers un exécutable qui sera lancé en tout premier par init (donc juste après que le noyau ait terminé ses initialisations). |
wait | Aucun | Lorsque le système passera dans la niveau d'exécution spécifié, init exécutera la commande indiquée puis attendra qu'elle se termine. |
respawn | Aucun | Semblable à wait si ce n'est qu'à chaque fois que le programme se termine, init le relancera. |
ctrlaltdel | Niveaux d'exécution | Permet d'indiquer une commande devant être exécutée lorsque l'utilisateur presse la combinaison de touches Ctrl+Alt+Suppr |
Selon les services qui sont lancés, plusieurs modes d'exécution sont possibles.
La convention appliquée est appelée System V init
. Elle définit la gestion des différents niveaux.
Dans le fichier inittab c'est le programme /etc/rc.d/rc
qui gère cela. Il est lancé avec un numéro en paramètre qui définit le niveau d'exécution attribué.
Il y a habituellement 7 niveaux d'exécution numérotés de 0 à 6.
Numéro | Désignation | Description | |
---|---|---|---|
0 | Arrêt | Ce niveau provoque un arrêt de la machine. | |
1 | Maintenance | Accès à un shell sans aucun service de lancé. Utilisé pour le dépannage. | |
2 | Multi-utilisateurs simple | Ouverture à plusieurs utilisateurs en mode texte. Mais les services sont limités (pas de réseau par exemple). | |
3 | Multi-utilisateurs complet | Ajoute le démarrage de tous les services nécessaires pour plusieurs utilisateurs connectés en mode texte. | |
4 | Mode utilisateur | Librement utilisé. | |
5 | Graphique | Identique au mode 3. | Les utilisateurs peuvent se connecter en mode graphique et disposer d'un gestionnaire de fenêtre. |
6 | Redémarrage | Redémarre la bécane. |
Après le démarrage, le système se trouve dans le mode indiqué par initdefault dans /etc/inittab
.
Pour le changer, il existe un outil appelé telinit. Il suffit de le lancer en lui passant en paramètre un numéro du niveau.
Par exemple :
telinit 6
Cette commande redémarre la machine.
En cours de création… smolski 06-05-2013
Le programme gérant les niveaux d'exécution va consulter le contenu du répertoire /etc/??/??X.?
(où X correspond au numéro du niveau devant être changé).
Ensuite au tour des programmes dont le nom commence par la lettre S (pour Start) avec, pareillement, le nombre sur deux chiffres.
Ils sont lancés de la même manière que les précédents, mais avec le paramètre start.
Ces fichiers sont des scripts shell et le même sera lancé pour le démarrage ou l'arrêt.
C'est donc de la responsabilité du script de voir s'il a été appelé avec le paramètre start ou stop pour savoir quelle action entreprendre.
Voici un exemple … (à suivre…)
Après que le système ait terminé les actions à entreprendre dans un niveau donné, un utilisateur peut alors se connecter au système.
Lorsque cela se fait en mode texte, un message invite la personne à entrer son nom d'utilisateur puis son mot de passe.
C'est généralement le programme login qui se charge de ça. Une fois le nom et le mot de passe saisis, ce programme va lire le fichier /etc/passwd
10) pour vérifier ces informations.
En mode texte, le programme permettant de se connecter va donc lancer le shell choisi par l'utilisateur. Sur un système GNU/Linux, c'est par défaut : bash.
Bash (comme les autres shells) va alors lancer un script dans le répertoire de l'utilisateur. Il s'agit dans ce cas de .bashrc
qui est un fichier caché.
C'est donc dans ce script qu'un utilisateur peut rajouter des commandes qu'il souhaite voir exécutées lorsqu'il se connecte.
Lors d'une connexion en mode graphique, l'utilisateur doit saisir son nom d'utilisateur et son mot de passe dans une fenêtre créée par ce que l'on appelle souvent un gestionnaire d'affichage.
Il existe plusieurs de ces programmes. Les plus connus sont KDM et GDM.
Ils offrent des fonctionnalités équivalentes : Afficher la liste des utilisateurs, vérifier le mot de passe… Et surtout lancer ensuite le gestionnaire de fenêtre/bureau choisi par l'utilisateur.
L'environnement graphique sélectionné va ensuite se lancer. Cela correspondra à lancer le gestionnaire de fenêtre, éventuellement un gestionnaire de bureau, puis d'autres applications.
Une fois que ceci est terminé, il y a la possibilité pour l'utilisateur d'avoir des programmes lancés automatiquement.
Selon les cas, choisir ces programmes peut varier fortement. Toutefois, il existe une organisation, freedesktop.org
, qui tente d'uniformiser tout ce qui touche aux environnements graphiques.
Très souvent, un répertoire sera donc utilisé pour stocker les applications devant être lancées (dans la pratique, il contiendra des liens symboliques). Ce répertoire est Desktop/Autostart/
qui se trouve dans le répertoire personnel de l'utilisateur.
Il suffira donc d'y ajouter ce que l'on souhaite.
A noter également que la plupart des gestionnaires de bureau récents incluent aussi un gestionnaire de session.
Le rôle de ce programme est de sauvegarder l'état dans lequel est l'environnement de l'utilisateur quand il se déconnecte (principalement quelles sont les applications lancées).
Il va ensuite le restaurer lorsque le même utilisateur se reconnecte sur le système.
Cette restauration comprend notamment le lancement des applications qui étaient lancées lors de la fermeture de session précédente.
Tout est fichier.
Dans Unix, presque tout apparaît ou peut être manipulé comme un fichier :
les périphériques (/dev) comme les disques, consoles et terminaux, les interfaces avec le noyau (/proc, /sys), les sockets de communication réseau ou inter-processus… On peut communiquer avec eux comme on lit ou écrit dans un fichier.
Une exception notable est les interfaces réseau.
Merci aux intervenants du post ayant permis l'apport de cette indication :