Deuxième partie du canevas, j'avoue ne pas en être très satisfait (alors que je trouve la première partie plutôt pas mal).
Si quelqu'un a des idées/corrections, elles sont les bienvenues !
Il y a des millions d’enfants qui utilisent Gcompris dans le monde !
Dans leurs écoles en France, en Espagne, en Allemagne, en Inde, au Brésil,…
Via des associations en Afrique, en Asie, ...
Mais comment est fabriqué Gcompris ?
Et bien, à la base, c’est juste un homme tout seul dans son coin, sur son temps libre.
En 2000, un jeune informaticien, Bruno Coudoin, utilise Linux sur son ordinateur et comme il a des enfants, ses enfants veulent utiliser l’ordinateur aussi.
Mais en fait, en 2000, Linux commence tout juste à être un peu accessible au grand public, et il n’y a pas ou très peu d’applications éducatives.
Bruno Coudoin décide alors de développer lui-même les applications informatiques qu’il veut utiliser pour ses enfants.
Et comme le travail pour développer un logiciel n’est pas plus difficile si on le fait pour tout le monde plutôt que seulement pour soi, il va mettre ces jeux éducatifs sous licence libre, pour les partager avec tous les autres enfants.
Bruno Coudoin comprend dès le départ que travailler seul, c’est bien, mais travailler ensemble, c’est beaucoup mieux.
Il va donc dès qu’il le peut intégrer Gcompris au projet Gnome.
Gnome est un bureau Linux, et le projet Gnome inclut donc tous les logiciels fait pour fonctionner avec Gnome.
Pour les experts : Gnome utilise à l’époque GTK, le même logiciel d’interface que Gcompris.
En étant inclus dans le projet Gnome, Gcompris va pouvoir être traduit en plusieurs langues par les volontaires du projet Gnome, et donc commencer à être utilisé dans le monde entier.
Actuellement Gcompris est traduit dans 50 langues différentes !
Et comme c’est un projet libre, tout le monde peut aider…
Gcompris va recevoir l’aide de beaucoup de gens différents, chacun avec ses compétences.
Par exemple, le mini-jeu « pilote un sous-marin » a été proposé par un vrai pilote de sous-marins.
Les contributeurs peuvent aussi aider les autres contributeurs ; par exemple c’est un contributeur qui a ajouté la possibilité pour ceux qui veulent aider Gcompris de programmer les mini-jeux en Python, un langage de programmation simple et facile à apprendre.
C’est ça qui a permis à des étudiants par exemple de choisir Gcompris comme projet pour les ateliers informatiques (summer of code notamment).
Mais pour que Gcompris puisse être utilisé sur les tablettes et les ordiphones et pas seulement sur les ordinateurs, il a fallu changer le logiciel qui fait l’interface graphique…
Si tu es expert : en 2014 Gcompris passe de GTK à QT.
Il y a donc un gros travail à faire, puisqu’il faut réécrire une grosse partie du code, pour gérer la nouvelle interface graphique à la place de l’ancienne.
Là aussi, des bénévoles vont pouvoir aider – par exemple Johnny Jazeix, qui connaît bien le QML, le langage utilisé pour porter Gcompris sur QT (c’est à dire faire que les mêmes mini-jeux puissent fonctionner avec la nouvelle interface graphique).
Passer de GTK à QT ne permet plus de rester dans le projet Gnome ; comme rester inclus dans un projet plus gros est important pour l’équipe de Gcompris, ils rejoignent alors le projet KDE (KDE utilise QT comme Gcompris).
KDE par exemple va gérer le gros des traductions des nouvelles versions de Gcompris.
Gcompris bénéficie donc du travail collectif, qu’il n’a pas besoin de refaire lui-même.
Si tu as des nouvelles idées de jeu et que tu as bien réfléchi à comment faire pour que le jeu que tu proposes soit à la fois amusant et permette d’apprendre des choses, tu peux les proposer au projet Gcompris.
Et si tu sais programmer, tu peux les coder toi-même ; sinon peut-être que quelqu’un trouvera que tes idées sont intéressantes et les codera lui-même, ou t’aideras à les coder.
Pour ça va sur la section « développeurs » du wiki Gcompris.
Pour qu’un jeu soit accepté dans Gcompris, il faut respecter la philosophie du projet :
Il doit être valable pour tout le monde, il ne faut pas qu’il soit spécifique au programme scolaire d’un pays en particulier
Il doit laisser l’enfant libre de choisir son parcours de jeu comme il le veut
Il ne doit pas avoir de limite de temps, pour ne pas empêcher les enfants handicapés de jouer
Il doit laisser l’enfant libre de choisir son niveau de difficulté
Il ne doit jamais provoquer l’addiction ; c’est à dire qu’il ne doit pas pousser l’enfant à continuer à jouer mais le laisser libre de continuer s’il en a envie ou d’arrêter s’il veut
Il doit apporter à l’enfant quelque chose de plus que de faire la même activité sur une feuille de papier, sinon il vaut mieux l’enfant laisser jouer avec un papier et un crayon
La philosophie de Gcompris est aussi de bien comprendre que le logiciel n’est pas fait pour remplacer un parent ou un enseignant ; ce n’est pas le logiciel qui enseigne, il aide juste l’enseignement.
Dernière modification par LibreFaso (27-05-2024 00:38:06)