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Cette suite de pages wiki se propose, de nous guider dans l'apprentissage de l'interpréteur de commande bash (Bourn Again SHell).
Nous l'explorons à travers les caractères et opérateurs, qu'il met à notre disposition. Ils permettent de structurer les commandes pour manipuler nos systèmes GNU/Linux.
Accessible à un niveau débutant,
Cette suite de document à pour but, de dépasser ce stade, et de nous mener à un niveau intermédiaire (avisé).
Plusieurs voies d'approches, peuvent apporter compléments et meilleur compréhension.
Ainsi nous pouvons aussi lire, les autres pages du wiki que propose DF :
C'est pages ne sont pas redondantes. Elles sont complémentaires.
Il est évident qu'un tel apprentissage, ne peut se faire sans quelques notions de bases informatiques. Présentées plus bas, dans la suite de cette page.
Ainsi, que sans, la terminologie que bash nous impose. Indispensables pour la compréhension de sa syntaxe et de sa grammaire.
Les terminologies de bash, peuvent différer d'autres langages.
Ce n'est pas pour se démarquer, que les concepteurs et documentalistes ont choisi d'autres termes ou d'autres sens à des termes plus usuels.
Mais pour différencier correctement les différents éléments, afin de limiter les confusions.
Ainsi nous pouvons dire que bash à du caractères ;).
Caractères,
Par ce que bash utilise dans sa syntaxe, beaucoup de caractère et peut de mots (nommés mots réservés) pour appeler ses fonctionnalités.
Quoi que, comme nous le verrons plus loin, un simple caractère peut être un mot.
Yep ! C'est parti !
Un shell, nommé aussi interpréteur de commande, est un logiciel en espace utilisateur qui permet d'ordonner des actions au système d'exploitation.
De manière interactif, le shell permet à l'utilisateur de saisir, une ligne de commande au clavier, qui après interprétation, est exécutée.
Lorsque le shell exécute une commande, sans précision, ni action supplémentaire, le shell attend la fin de l'exécution de la commande avant de redonner la main à l'utilisateur.
Un shell est capable d'exécuter par lot, un ensemble de commande. La main est alors rendu à l’utilisateur, après l'exécution de la dernière commande du lot. Un lot de commande peut être écrit dans un fichier que nous nommons script.
Un shell, peut de manière non-interactif exécuter un script. Lorsque toutes les commandes contenues dans le script sont exécutées, le shell se termine, sans donner la main à l'utilisateur.
Un shell dispose d'un langage de programmation, offrant la gestion de variable (déclaration, affectation, modification et suppression). L'écriture de boucle répétitive, de structure de choix, et de structure d'exécution conditionnelle.
Que le shell soit exécuté de manière interactif ou pas, il permet :
Certains shells sont dit restreint. Ils restreignent pour des raisons de sécurité et d'optimisation, certaines fonctionnalités.
Exécuté de manière interactif, un shell offre des fonctionnalités supplémentaires :
Il existe de nombreux shells qui ont été développés au fil du temps.
Bash est l'un des shells disponibles, le plus rependu, installé par défaut sur de nombreux systèmes, dont Debian GNU/Linux.
Le Bourn-again shell (bash) est une implémentation libre du Bourn shell (l'un des premiers shell UNIX).
Il a été développé par la free software fondation, pour le projet GNU. afin d'avoir un shell libre pour les UNIX libre.
Voir aussi :
Un shell interactif utilise une interface de ligne de commande (CLI : Commande Line Interface), aussi nommée interface en mode texte.
Pour différencier les différents types de CLI qui sont mises à notre disposition, nous utilisons communément deux termes :
Ctrl
+Alt
+F…
Sur un système non graphique, nous disposons uniquement d'interface en mode texte.
Sur un système Debian GNU/Linux moderne, 6 consoles sont disponibles.
Elles sont accessibles par l'usage des touches Ctrl
+Alt
+F1
à F6
.
Leur usage est sanctionné par la saisi au clavier d'un login (couple nom de l'utilisateur + mot de passe).
Debian GNU/Linux 11 deb11pc deb11pc login:_
Sur un système graphique, lorsque qu'il est démarré,
Nous nous trouvons directement sur une 7em console (pour les système Debian GNU/Linux moderne).
Un login graphique nommé gestionnaire de session graphique ou gestionnaire d'affichage (X display manager) est affiché.
Pour continuer, nous devons renseigner notre nom d'utilisateur, puis notre mot de passe.
Une fois connecté, le bureau est affiché à l'écran.
Pour disposer d'une interface en mode texte (et accéder à un shell interactif), nous devons exécuter une application nommée un terminal fenêtre ou émulateur de terminal pour X, plus communément terminal.
Le shell est directement disponible, aucun login n'est demandé. Par défaut, nous sommes connectés avec notre nom d'utilisateur.
Ctrl
+Alt
+F7
(ou la commande chvt 7) doit être utilisée.
Voir aussi :
La commande env
permet de lister les variables d'environnement du contexte qui l'exécute.
env
SHELL=/bin/bash
Le retour est copieux !
Mais on trouve dans la liste la ligne ci-dessus
signifiant que le programme associé à la variable SHELL est le bash ;
autrement dit, que le nom de l'interpréteur de commande est bash.
Pour connaître la version de votre shell Bash, tapez :
bash --version
GNU bash, version 3.2.39(1)-release (i486-pc-linux-gnu) Copyright (C) 2007 Free Software Foundation, Inc.
Avant d'aller plus loin :
Distinguons maintenant les commandes internes et les commandes externes au shell bash, commandes simples et les commandes composées.
Une commande interne est une commande dont le code est implémenté au sein même du shell. Les commandes sont intégrées, soit pour des raisons de performances (l'appel d'une telle commande ne crée pas de processus fils5) du shell courant); soit parce qu'une commande intégrée se sert des variables internes du shell.
Cela signifie que lorsqu'on change de shell courant (par exemple bash, dash, zsh ou C-shell6), on ne dispose plus des mêmes commandes internes.
Néanmoins, les commandes courantes qui sont essentielles à l'utilisateur, se retrouvent sous les différents shell des distributions Linux (le tronc commun standardisé respectant en général la norme POSIX).
help
help nom_commande
Une commande externe est une commande dont le code se trouve dans un fichier exécutable séparé.
whereis nom_commande
which nom_commande
La localisation du code d'une commande externe doit être connu du shell pour qu'il puisse exécuter cette commande. A cette fin, bash utilise la valeur de sa variable prédéfinie PATH.
type cd
cd est une primitive du shell
type cp
cp est /bin/cp
type sleep
sleep est /bin/sleep
/bin/commande
signifie donc que c'est une commande externe.
type ls
ls est un alias vers « ls --color=auto »
whereis ls
ls: /bin/ls /usr/share/man/man1/ls.1.gz
which ls
/bin/ls
ls
est donc l'alias de la commande externe/bin/ls
Les commandes simples peuvent être des commandes internes ou des commandes externes.
cat, chgrp, chmod, chown, cp, date, dd, df, dmesg, echo, ed, export, false, kill, ln, login, ls, mkdir, mknod, more, mount, mv, ps, pwd, rm, rmdir, sed, setserial, sh, stty, su, sync, true, umount, uname.
Consultez la documentation pour plus d'information sur chacune d'entre elles.
Les commandes composées peuvent toutes être considérées comme des commandes internes, en tant qu'elles sont des structures de contrôle.
case ... esac ; if ... fi ; for ... done ; select ... done ; until ... done ; while ... done ; {...} ; ( ... ) ; ((...)) ; [ ... ] ; [[ ]]
pstree -p
l'option-p
permet d'afficher le PID en plus de la hiérarchie.
top
Imaginons que vous vous êtes endormi devant votre messagerie.
A votre réveil : impossible de fermer la fenêtre de icedove avec la souris.
Dans ce cas, le plus simple est tuer le processus d'exécution de icedove.
ps -A | grep icedove
4245 pts/0 00:00:02 icedove
Ici4245
est le PID du processus.
Il ne sera pas le même si vous exécutez cette commande sur votre machine, ou d'une fois à l'autre.
kill 4245
exit
Mieux prendre l'habitude de ne pas laisser une consoletty
sans surveillance après s'y être loguer, et cela d'autant plus pour le compte root -;)
Quelques exemples pour illustrée la notion de processus :
Les simples quotes : ' délimitent une chaîne de caractères.
Même si cette chaîne contient des commandes ou des variables shell, celles-ci ne seront pas interprétées. Par exemple :
variable='secret' echo 'Mon mot de passe est $variable.'
Mon mot de passe est $variable.
Les doubles quotes : “ délimitent une chaîne de caractères, mais les noms de variable sont interprétés par le shell. Par exemple :
variable="secret" echo "Mon mot de passe est $variable."
Mon mot de passe est secret.
Ceci est utile pour générer des messages dynamiques au sein d'un script.
echo coucou tout le monde
echo "coucou tout le monde"
Bash considère que les anti-quotes (`) délimitent une commande à exécuter.
Les noms de variable et les commandes entre ` sont donc interprétés, et remplacées par la sortie de ces commandes. Autrement dit, les anti-quotes10) remplacent de manière itérative un argument par une commande, comme le fait la commande xargs.
Dossier.txt
contenant les fichiers dossier1
; dossier2
; dossier3
.cd /tmp
mkdir Dossier.txt
cd Dossier.txt/
touch dossier1
touch dossier2
touch dossier3
ls
dossier1 dossier2 dossier3
rm `ls`
ls
Pour vérifier que tout a été supprimé :
touch dossier1
touch dossier2
touch dossier3
ls
dossier1 dossier2 dossier3
ls | xargs rm
ls
Pour vérifier que tout a été supprimé :
echo `ls`
Cette commande affiche le contenu du répertoire courant à l'écran.
Elle est (presque) équivalente à ls.
Certains caractères spéciaux sont appelés métacaractères ; soit parce qu'ils servent à effectuer des recherches sur les mots ; soient parce qu'ils servent dans les expressions rationnelles; soit encore parce qu'ils représentent symboliquement quelque chose, un fichier, la valeur d'une variable ; finalement parce que ces caractères représentes symboliquement quelque chose;
?
, ;
, *
et les crochets [ ]
qui sont communs aux différents shell.Voici un tableau qui regroupe les métacaractères :
Communs à différents shell | ||
---|---|---|
stricts | ? (pour un caractère) |
|
* (plusieurs, ou aucun, caractères) | ||
brackets | [ ] (plage de caractères [12] ou union [1-3]) |
En définitive, dans la suite j'emploierai le terme métacaractère comme synonyme de globs simples et bracket.
${ }
on peut trouver les caractères :
:-
; :=
; :
; ::
; :+
; :?
; @
; *
; ##
; %%
; %
Ne pas confondre avec joker ou bracket
C'est le sujet du tuto : les caractères de transformation de paramètres
On sait que ls -A
permet de lister tous les fichiers, le retour est alors un peu trop copieux
De même ls -a *
est très prolixe.
On peut alors faire :
ls -d .*
On obtiendra alors tous les fichiers et dossiers cachés.
Pour affiner la recherche et n'avoir que ceux dont le nom commence par un “c”, on peut faire :
ls -d .c*
.cache .config
*.txt
on représente tous les fichiers se terminant par .txt
..
représente un point .
mais aussi deux points ..
ls .* # et son équivalent : ls .?*
Cela va afficher le répertoire courant (.) ;
tous les fichiers cachés (normaux) ;
ainsi que tous les fichiers cachés de type-répertoire :
avec les noms des fichiers cachés contenus dans ces répertoires ;
mais aussi du répertoire parent (..) ;
tous les fichiers cachés normaux et les fichiers cachés de type-répertoire,
avec les noms des fichiers cachés contenus dans ces répertoires !
Ça fait beaucoup trop
ls .[!.]*
Cela liste le répertoire courant ;
tous les fichiers cachés normaux ;
les fichiers cachés de type-répertoire ainsi que les fichiers cachés de ces répertoires.
ls -d .[!.]* # et son équivalent : ls -d .??*
liste le répertoire courant ;
tous les noms de fichiers normaux cachés ;
et le nom de tous les fichiers cachés de type-répertoire (sans leurs contenus cette fois !)
C'est beaucoup mieux
mkdir Hide-files && cd Hide-files && touch ./.fichier1 ./.fichier2 ./fichier1 ./fichier2
ls -la
total 8 drwxr-xr-x 2 hypathie hypathie 4096 juil. 8 10:43 . drwxr-xr-x 34 hypathie hypathie 4096 juil. 8 10:43 .. -rw-r--r-- 1 hypathie hypathie 0 juil. 8 10:43 fichier1 -rw-r--r-- 1 hypathie hypathie 0 juil. 8 10:43 .fichier1 -rw-r--r-- 1 hypathie hypathie 0 juil. 8 10:43 fichier2 -rw-r--r-- 1 hypathie hypathie 0 juil. 8 10:43 .fichier2
rm -i \.f*
rm : supprimer fichier vide « .fichier1 » ? rm : supprimer fichier vide « .fichier2 » ?
Répondre “yes” et taper ↵ Entrée
L'option-i
permet de demander une confirmation avant chaque effacement.
ls -la
total 8 drwxr-xr-x 2 hypathie hypathie 4096 juil. 8 10:48 . drwxr-xr-x 34 hypathie hypathie 4096 juil. 8 10:43 .. -rw-r--r-- 1 hypathie hypathie 0 juil. 8 10:43 fichier1 -rw-r--r-- 1 hypathie hypathie 0 juil. 8 10:43 fichier2
rm
:-i
pour plus de maîtrise ;/*
(pour aller plus vite)rm \.f*
quitte à perdre un peu de temps.Il suffit par exemple de mettre par accident un espace après le slash :
rm / home/user
et ce pourrait être la catastrophe !
rm -rf
, surtout avec /
:-r
ou -R
: opère récursivement sur un dossier (=supprime ses sous-dossiers); -f
: permet de forcer la suppression (lorsqu'un dossier n'est pas vide par exemple)
Néanmoins, petits curieux, petites curieuses,
sachez qu'en user comme en root, la plupart des systèmes (pas forcément sur tous !) possèdent une sécurité :
rm /*
rm: impossible de supprimer « /bin »: est un dossier rm: impossible de supprimer « /boot »: est un dossier rm: impossible de supprimer « /dev »: est un dossier
Les premières lignes du retour.
Il faut utiliser–no-preserve-root
pour inhiber cette mesure de sûreté
rm -rf /*
Après son exécution le système est effacé, vos données aussi, et vous êtes triste
métacaractère Un caractère qui, non protégé, sépare les mots. Un de ceux-ci : | & ; ( ) < > espace tabulation
Un mot est une séquence de caractères considérée comme une unité élémentaire
par le shell.
On parle également de token (jeton).
|| && ; & ;; ( ) | <retour-chariot>
|| && ; <retour-chariot>
Voir :
& ;; ( ) |
|
est un “ou” logique.Il ne fait pas référence ici au pipe qui sert dans les tubes.
Ce “ou” logique apparaît dans deux cas :
|
dans le contexte d'utilisation des globs étendus et des expressions rationnellesls ~/Test/!(*jpg|*bmp)
|
avec les ;;
dans contexte de la commande case
case chaîne in choix1 ) commande ;; choix2 | choix3 ...) commande ;; # ^ ... * ) commande ... ;; esac
( )
:function
name (){ commands return $TRUE } name
$( )
ou dans les expressions rationnelle (voir : bash-vii-globs-etendus-regex
Et à pas confondre avec la double paire de parenthèse(( ))
qui ne figure pas
dans la liste et qui sert à faire des calculs
(voir : page-man-bash-iv-symboles-dans-les-calculs-mathematiques.
< > > | << >> <& >&
> >> < << >& |
Il s'agit bien du pipe cette fois, et étant une redirection un peu différente, on le trouve souvent explicité à part.
<&- <&-
Permettent la fermeture de l'entrée standard et de la sortie standard.
Un script est la rédaction dans un fichier texte d'un ensemble de commandes et d'expressions régulières (caractères utilisés symboliquement) orientant les instructions données aux commandes.
ls /bin
affiche la liste des commandes externes essentielles utilisées par le système pendant le démarrage, mais utilisables par tous les utilisateurs.ls /sbin
affiche la liste des commandes externes essentielles utilisées par le système pendant le démarrage, et souvent réservées à l'administrateur (rootls /usr/bin /usr/sbin
affiche la liste des commandes externes secondaires, non utilisées pendant le démarrage du système, et respectement utilisables par tous ou plutôt réservées à l'administrateuruser@nom-machine:~/REPERTOIRE-PARENT$