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Voici une étude du Bash qui prend comme entrée les différents caractères.
Plus précisément, j'ai suivi la page man bash et j'ai tenté d'en expliquer et d'en illustrer le détail par des exemples.
Cette étude est développée sur huit wiki (voir la liste ci-dessous), elle se veut à la fois progressive et synthétique.
Si vous êtes débutant, suivez la progression, si vous cherchez un simple rappel, consultez les tableaux récapitulatifs de chacune des parties.
Hypathie
Dans ce tuto :
Yep ! C'est parti !
Le shell (« coquille » en anglais) est également appelé interpréteur de commandes.
C'est une couche logicielle qui fournit une l'interface utilisateur à système
d'exploitation.
Il correspond à la couche la plus externe de ce dernier.
Il se présente sous la forme d'une interface en ligne de commande accessible
depuis la console ou un terminal.
L'utilisateur lance des commandes sous forme d'une entrée texte exécutée ensuite par le shell.
Quand on installe Debian Stable, le shell utilisateur par défaut est le shell Bash2).
La commande env
permet de lister les variables d'environnement du contexte qui l'exécute.
env
SHELL=/bin/bash
Le retour est copieux !
Mais on trouve dans la liste la ligne ci-dessus
signifiant que le programme associé à la variable SHELL est le bash ;
autrement dit, que le nom de l'interpréteur de commande est bash.
Plus directement, on peut faire :
echo $SHELL
/bin/bash
Pour connaître la version de votre shell Bash, tapez :
bash --version
GNU bash, version 3.2.39(1)-release (i486-pc-linux-gnu) Copyright (C) 2007 Free Software Foundation, Inc.
Avant d'aller plus loin :
Distinguons maintenant les commandes internes et les commandes externes au shell bash, commandes simples et les commandes composées.
Une commande interne est une commande dont le code est implémenté au sein même du shell. Les commandes sont intégrées, soit pour des raisons de performances (l'appel d'une telle commande ne crée pas de processus fils du shell courant); soit parce qu'une commande intégrée se sert des variables internes du shell.
Cela signifie que lorsqu'on change de shell courant (par exemple bash, dash, zsh ou C-shell3), on ne dispose plus des mêmes commandes internes.
Néanmoins, les commandes courantes qui sont essentielles à l'utilisateur, se retrouvent sous les différents shell des distributions Linux (le tronc commun standardisé respectant en général la norme POSIX).
help
help nom_commande
Une commande externe est une commande dont le code se trouve dans un fichier exécutable séparé.
whereis nom_commande
which nom_commande
La localisation du code d'une commande externe doit être connu du shell pour qu'il puisse exécuter cette commande. A cette fin, bash utilise la valeur de sa variable prédéfinie PATH.
type cd
cd est une primitive du shell
type cp
cp est /bin/cp
type sleep
sleep est /bin/sleep
/bin/commande
signifie donc que c'est une commande externe.
type ls
ls est un alias vers « ls --color=auto »
whereis ls
ls: /bin/ls /usr/share/man/man1/ls.1.gz
which ls
/bin/ls
ls
est donc l'alias de la commande externe /bin/ls
Les commandes simples peuvent être des commandes internes ou des commandes externes.
cat, chgrp, chmod, chown, cp, date, dd, df, dmesg, echo, ed, export, false, kill, ln, login, ls, mkdir, mknod, more, mount, mv, ps, pwd, rm, rmdir, sed, setserial, sh, stty, su, sync, true, umount, uname.
Consultez la documentation pour plus d'information sur chacune d'entre elles.
Les commandes composées peuvent toutes être considérées comme des commandes internes, en tant qu'elles sont des structures de contrôle.
case ... esac ; if ... fi ; for ... done ; select ... done ; until ... done ; while ... done ; {...} ; ( ... ) ; ((...)) ; [ ... ] ; [[ ]]
De façon générale, la notion de processus recouvre tout le fonctionnement de
notre système GNU/linux et revoie à l'utilisation du processeur de notre machine.
L'étude des processus mériterait à elle seule un livre entier, et dépasse largement celle du shell.
Voyons simplement dans les grandes lignes ce qu'est un processus, comment le shell permet de repérer un processus, et un exemple très simple d'utilisation d'un processus.
Pour simplifier, on peut dire qu'un processus est un programme en cours d’exécution.
Quand on lance une commande cela fait appel à un exécutable (un binaire ou un script),
qui est dans la mémoire morte (dans le disque dur).
Mais lorsqu'un processus se lance, les instructions du programme passe en
mémoire vive pour que le programme soit exécuté par le processeur.
Enfin un processeur ne peut exécuter qu'un processus à la fois, même si
du point de vue de l'utilisateur, il semble que le système fait plusieurs
choses en même temps.
Cette impression est due à la rapidité de calcul du processeur,
mais en réalité un programme essentiel au système, l'ordonnanceur,
gère la priorité des différents processus placés en mémoire vive.
Un processus peut donc être suspendu, relancé, mis en arrière plan (job),
en premier plan, être un processus père ou enfant, être orphelin, et même devenir un zombie .
La gestion des processus nécessite donc que chaque processus possède un identifiant.
Enfin, une des particularités des systèmes GNU/Linux,
c'est qu'un processus s'exécute en fonction les droits accordés
à l'utilisateur qui l'a lancé.
Ceci participe fortement à la sécurité du système.
Un processus est identifié par un numéro unique que l'on appelle le PID (Process IDentifiant).
Et chaque processus dispose d'un processus père que l'on appelle le PPID (Parent PID).
Excepté le processusinit
qui a comme particularité d'être le premier processus
et de toujours utiliser lePID 1
.
Ce processus démarre ensuite des processus noyaux et les premiers processus systèmes.
Pour se faire plaisir en observant la hiérarchie des processus :
pstree -p
l'option-p
permet d'afficher le PID en plus de la hiérarchie.
Pour se faire très plaisir en observant la liste des processus de manière dynamique :
top
Pour aller plus loin sur la récupération du PID voir :
Imaginons que vous vous êtes endormi devant votre messagerie.
A votre réveille : impossible de fermer la fenêtre de icedove avec la souris.
Dans ce cas, le plus simple est tuer le processus d'exécution de icedove.
ps -A | grep icedove
4245 pts/0 00:00:02 icedove
exit
Quelques exemples pour illustrée la notion de processus :
Les simples quotes : ' délimitent une chaîne de caractères.
Même si cette chaîne contient des commandes ou des variables shell, celles-ci ne seront pas interprétées. Par exemple :
variable='secret' echo 'Mon mot de passe est $variable.'
Mon mot de passe est $variable.
Les doubles quotes : “ délimitent une chaîne de caractères, mais les noms de variable sont interprétés par le shell. Par exemple :
variable="secret" echo "Mon mot de passe est $variable."
Mon mot de passe est secret.
Ceci est utile pour générer des messages dynamiques au sein d'un script.
echo coucou tout le monde
echo "coucou tout le monde"
Bash considère que les anti-quotes (`) délimitent une commande à exécuter.
Les noms de variable et les commandes entre ` sont donc interprétés, et remplacées par la sortie de ces commandes. Autrement dit, les anti-quotes7) remplacent de manière itérative un argument par une commande, comme le fait la commande xargs.
Dossier.txt
contenant les fichiers dossier1
; dossier2
; dossier3
.cd /tmp mkdir Dossier.txt cd Dossier.txt/ touch dossier1 touch dossier2 touch dossier3
ls
dossier1 dossier2 dossier3
rm `ls`
Pour vérifier que tout a été supprimé :
ls
touch dossier1 touch dossier2 touch dossier3 ls
dossier1 dossier2 dossier3
ls | xargs rm
Pour vérifier que tout a été supprimé :
ls
echo `ls`
Cette commande affiche le contenu du répertoire courant à l'écran.
Elle est (presque) équivalente à ls.
Certains caractères spéciaux sont appelés méta-caractères ; soit parce qu'ils servent à effectuer des recherches sur les mots ; soient parce qu'ils servent dans les expressions rationnelles; soit encore parce qu'ils représentent symboliquement quelque chose, un fichier, la valeur d'une variable ; finalement parce que ces caractères représentes symboliquement quelque chose;
?
, ;
, *
et les crochets [ ]
qui sont communs aux différents shell.Voici un tableau qui regroupe les méta-caractères :
Communs à différents shell | ||
---|---|---|
stricts | ? (pour un caractère) |
|
* (plusieurs, ou aucun, caractères) | ||
brackets | [ ] (plage de caractères [12] ou union [1-3]) |
En définitive, dans la suite j'emploierai le terme “métacaractère” comme synonyme de globs simples et bracket.
${ }
on peut trouver les caractères :
:-
; :=
; :
; ::
; :+
; :?
; @
; *
; ##
; %%
; %
Ne pas confondre avec joker ou bracket
C'est le sujet du tuto : les caractères de transformation de paramètres
On sait que ls -A
permet de lister tous les fichiers, le retour est alors un peu trop copieux
De même ls -a *
est très prolixe.
On peut alors faire :
ls -d .*
On obtiendra alors tous les fichiers et dossiers cachés.
Pour affiner la recherche et n'avoir que ceux dont le nom commence par un “c”, on peut faire :
ls -d .c*
.cache .config
*.txt
on représente tous les fichiers se terminant par .txt
..
représente un point .
mais aussi deux points ..
ls .* # et son équivalent : ls .?*
Cela va afficher le répertoire courant (.) ;
tous les fichiers cachés (normaux) ;
ainsi que tous les fichiers cachés de type-répertoire :
avec les noms des fichiers cachés contenus dans ces répertoires ;
mais aussi du répertoire parent (..) ;
tous les fichiers cachés normaux et les fichiers cachés de type-répertoire,
avec les noms des fichiers cachés contenus dans ces répertoires !
Ça fait fait beaucoup trop
ls .[!.]*
Cela liste le répertoire courant ;
tous les fichiers cachés normaux ;
les fichiers cachés de type-répertoire ainsi que les fichiers cachés de ces répertoires.
ls -d .[!.]* # et son équivalent : ls -d .??*
liste le répertoire courant ;
tous les noms de fichiers normaux cachés ;
et le nom de tous les fichiers cachés de type-répertoire (sans leurs contenus cette fois !)
C'est beaucoup mieux
mkdir Hide-files && cd Hide-files && touch ./.fichier1 ./.fichier2 ./fichier1 ./fichier2
* Pour visualiser ce qu'on fait :
ls -la
total 8 drwxr-xr-x 2 hypathie hypathie 4096 juil. 8 10:43 . drwxr-xr-x 34 hypathie hypathie 4096 juil. 8 10:43 .. -rw-r--r-- 1 hypathie hypathie 0 juil. 8 10:43 fichier1 -rw-r--r-- 1 hypathie hypathie 0 juil. 8 10:43 .fichier1 -rw-r--r-- 1 hypathie hypathie 0 juil. 8 10:43 fichier2 -rw-r--r-- 1 hypathie hypathie 0 juil. 8 10:43 .fichier2
rm -i \.f*
rm : supprimer fichier vide « .fichier1 » ? rm : supprimer fichier vide « .fichier2 » ?
Répondre “yes” et taper <entrée>
L'option-i
permet de demander une confirmation avant chaque effacement.
ls -la
total 8 drwxr-xr-x 2 hypathie hypathie 4096 juil. 8 10:48 . drwxr-xr-x 34 hypathie hypathie 4096 juil. 8 10:43 .. -rw-r--r-- 1 hypathie hypathie 0 juil. 8 10:43 fichier1 -rw-r--r-- 1 hypathie hypathie 0 juil. 8 10:43 fichier2
rm
:-i
pour plus de maîtrise ;/*
(pour aller plus vite)rm \.f*
quitte à perdre un peu de temps.Il suffit par exemple de mettre par accident un espace après le slash :
rm / home/user
et ce pourrait être la catastrophe !
rm -rf
, surtout avec /
:-r
ou -R
: opère récursivement sur un dossier (=supprime ses sous-dossiers); -f
: permet de forcer la suppression (lorsqu'un dossier n'est pas vide par exemple)
Néanmoins, petits curieux, petites curieuses,
sachez qu'en user comme en root, la plupart des systèmes (pas forcément sur tous !) possèdent une sécurité :
rm /*
rm: impossible de supprimer « /bin »: est un dossier rm: impossible de supprimer « /boot »: est un dossier rm: impossible de supprimer « /dev »: est un dossier
Les premières lignes du retour.
Il faut utiliser–no-preserve-root
pour inhiber cette mesure de sûreté
rm -rf /*
Après sont exécutions le système est effacé, vos données aussi, et vous êtes triste
méta-caractère Un caractère qui, non protégé, sépare les mots. Un de ceux-ci : | & ; ( ) < > espace tabulation
Un mot est une séquence de caractères considérée comme une unité élémentaire
par le shell.
On parle également de token (jeton).
|| && ; & ;; ( ) | <retour-chariot>
|| && ; <retour-chariot>
Le signe|
est un “ou” logique.
Il ne fait pas référence ici au pipe qui sert dans les tubes.
Ce “ou” logique qui apparaît dans deux cas :
;;
dans le contexte de la commande case
case $variable-name in pattern1|pattern2|pattern3 # ^ ^ # ou ou command1 ... commandN *) esac
ls ~/Test/!(*jpg|*bmp)
Deuxièmement, on retrouve la paire de parenthèses simples ( )
:
Avec la commandefunction
name (){ commands return $TRUE } name
Avec les substitutions de commande$( )
Avec les globs étendus (voir lien ci-dessus) ;
ou dans les expressions rationnelle (voir : bash-vii-globs-etendus-regex
Ne pas confondre avec la double paire de parenthèse(( ))
qui ne figure pas
dans la liste et qui sert à faire des calculs
(voir : page-man-bash-iv-symboles-dans-les-calculs-mathematiques.
À voir : enchainer-plusieurs-commandes
< > > | << >> <& >&
> >> < << >& |
Il s'agit bien du pipe cette fois, et étant une redirection un peu différente, on le trouve souvent explicité à part.
<&- <&-
Permettent la fermeture de l'entrée standard et de la sortie standard.
Un script est la rédaction dans un fichier texte d'un ensemble de commandes et d'expressions régulières (caractères utilisés symboliquement) orientant les instructions données aux commandes.
ls /bin
affiche la liste des commandes externes essentielles utilisées par le système pendant le démarrage, mais utilisables par tous les utilisateurs.ls /sbin
affiche la liste des commandes externes essentielles utilisées par le système pendant le démarrage, et souvent réservées à l'administrateur (rootls /usr/bin /usr/sbin
affiche la liste des commandes externes secondaires, non utilisées pendant le démarrage du système, et respectement utilisables par tous ou plutôt réservées à l'administrateuruser@nom-machine:~/REPERTOIRE-PARENT$